50
Voyager, ouvrir une porte
Où l'humilité sur la parole l'emporte
...Voyager, faire un pas sans escorte
Où le chemin sur l'arrivée l'emporte
...Disparaitre. renaitre
De toute façon, vous êtes déjà parti
Ouvrez la danse
Elodie Paul
49
Un petit rossignol
Le chant merveilleux
Comme le bruit du ruisseau
Aurèle 2019 - École Lamartine-Montpellier
48
Dans la forêt
Des guirlandes de fleurs
Ah le printemps
Anna 2019 - École Lamartine Montpellier
47
Le Japon fleurissant
Tout est rose
Même les feuilles du lac
Anna - Cm1- 2019 - École Lamartine-Montpellier
46
Si la terre est la peau de notre planète
Les plantes sont néanmoins ses cheveux
Qui poussent
Qui tombent
L’homme est ces poux dans les cheveux
Qui veux laisser une trace
Partout où il passe
Si les rochers sont le musc de notre planète
Les métaux sont néanmoins l’os
L’homme les sort de la terre
Les transforme en voiture et en balle de fusil
Pour tirer vers soi-même
JI DAHAI
45
Une perle d'eau
Agrippée à son brin d'herbe
Pleure un arc-en-ciel
Pierre-Jean Dutey
44
Source fragile
Palpitation de l’aube
Vertige de vie
Gisèle Melzer
43
Lotus
J’ai passé beaucoup de nuits calmes et sans espoir
Croisant mes pieds pour prier
J’aspire et expire comme tout le monde
Oh le monde ? Il existe à peine
Mais l’autre monde existe
L’autre vent, les autres agneaux sacrifiés
Et les autres visages pas sûrement vivants
En un mot ils appartiennent à l’autre monde
Mes mains ouvertes sont le seul lotus que je possède
Vous dites qu’elles poussent mais dans quelle direction ?
Vous dites qu’elles suivent leur chemin mais pour quelle
Destination ?
Ce que je fais c’est apprendre à oublier
Sur quel chemin l’immense univers cesserait
D’être perçu par des yeux humains
SHU CAI
42
lutteur masaï
bronze né de la terre
veille l’histoire ébréchée
lutteur nouba
grande figure
anime l’espérance
dans la libre lumière
s’écrit le poème noir
de l’humanité
Laurent Grison
41
Tout revient dans l’oubli
du temps qui recommence
soit la vie
soit la mort
paupière tournoyante
Patricio Sanchez
40
Sur la cendre
et le sang
un mage aveugle
trace
du bout de son bâton
les derniers signes
d’un alphabet
des ombres
Jean Joubert
39
Pirogue
Sur le fleuve j’avance, lente,
parmi les herbes, dans la vase,
vers je ne sais
quelle embouchure,
mais attachée par mes racines,
car même creuse et rabotée,
de naissance je suis un arbre.
Frédéric Jacques Temple
38
Elle est belle
cette larme
au coin de l’oeil du jour
lorsque le gel
à l’aube
la
saisit.
Jean Joubert
37
Une branche chuchote
Alourdie de silence et délivrée de ses parfums.
Lisible est sur le jour la présence de l’aube.
Pierre Torreilles
36
Pirogue
Sur le fleuve j’avance, lente,
parmi les herbes, dans la vase,
vers je ne sais
quelle embouchure,
mais attachée par mes racines,
car même creuse et rabotée,
de naissance je suis un arbre.
Frédéric Jacques Temple
35
En deçà et au-delà
De nos identités originales
De nos appartenances
Communautaires,
Tailler, ajouter, renouer, rénover,
Aplanir, étendre,
et retresser la natte humaine
Flora Devatine
34
Le feu
Du silex d’où jaillissait l’étincelle dont se servaient nos ancêtres, nous apprécions sa chaleur.
Il est partout. Dans nos briquets qui allument la cigarette
D’une lueur incandescente
Nos allumettes.
Il fait rage aussi quand il détruit nos forêts,
Dur a circonscrire.
Qui se souvient de Martin Gray
Qui a perdu sa famille brûlée vive?
Feu de l’amour qui nous anéanti.
Objet de désir qui brise notre solitude.
De joie aussi, que l’on saute pour la saint Jean.
De camp, qui réunit les scouts.
Dans un tonneau, qui réchauffe l’indigent.
Celui de la cheminée, le soir a la veillée
Où les flammes s’entrelacent,
Plaisir des yeux, lumières chatoyantes de volutes bleues
Qui s’élancent vers le ciel.
Se loger comme se nourrir est une nécessité humaine
Gardons à l’esprit que la chaleur humaine est un feu qui ne s’éteint jamais
Allumons le feu.
Marcel Josie Pierre
33
Pèira,
pròcha de la primauba
dau fuòc primièr
dau fuòc unenc
dau dieu de fuòc...
Pierre,
proche de l’aube première,
du premier feu,
du feu unique
du dieu du feu ...
Max Rouquette
D’ici mille années-lumière
32
Oh ! l’homme !
Que fais-tu, l’homme,
l’oreille sur la terre ?
qu’entends-tu là dessous.
Est-ce que la roche parle
et les vieilles racines ?
J’écoute penser
les morts qui nous attendent.
J’écoute avancer
l’histoire à grands pas.
Marie Rouanet
Le soir est rouge, nous aurons beau temps
31 EXIL
au milieu de la nuit
il y a l’exil
au milieu de la nuit
il y a une porte
la lumière du jour et
tes paupières
de sable
Patricio Sanchez
30
Chute superbe, fin si douce,
Oubli des luttes, quel délice
Que d’étendre à même la mousse
Après la danse, le corps lisse !
Paul Valéry
29
Mes poèmes m'ont quitté ce matin de bonne heure
De mon reliquaire ils se sont envolé
De la porte d'entrée ils ont trouvé les clefs
Pour s'enfuir et trouver une enclave meilleure
Jean - Marie Leclerc
28
La mer
Au ciel d’été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d’azur
Charles Trenet
27 L’huitre
Parfois très rare une formule perle
à leur gosier de nacre,
d’ou l’on trouve aussitôt à s’orner.
Francis Ponge
Le parti pris des choses
26
Viens t’allonger sur l’herbe tendre des prés
(patatrac)
Je te ferai des gentillesses
(Tralala)
De doux baiser’s et de caresses
Je suis un tendre troubadour
Et je ne vis que pour l’amour
Oui pour l’amour.
Boby Lapointe
Le Troubadour
25
L e t e m p s
s ’ é c r o u l e
d o u c e m e n t
a u l o n g
d e s a n n é e s .
L e t e m p s d e v i e n t
b a n c a l .
L a i s s o n s - l e s ’ é c r o u l e r ,
d o u c e m e n t
René Escudié
24
Bleu nuit...
le Mistral soumet
les trous de la mémoire
au rythme d’une valse de pierre.
Joseph Pacini
23
Des destinées détruites on en frôlait
À chaque croisée de chemin,
Des vies abîmées dans chaque travée,
Des êtres qui étaient oubliés sous le tic-tac de la
pendule.
Marie-Agnès Salehzada
extrait de «fuite inexorable»
22
L’air se brise
sur les épis du sel
d’un continent de sable mouvant
les soleils de sang rouillé
ce tout jeune matin
meurt de mémoire lourde.
F.-J. Temple
21 -
LA LIBERTÉ
N’EST PAS
UNE IDÉE
C’EST UN ÉLAN VITAL
François SZABO
20 -
Ci-gît au fond de mon cœur une histoire ancienne
un fantôme, un souvenir d’une que j’aimais ...
Le temps à grand coup de faux, peut faire des siennes,
Mon bel amour dure encore, et c’est à jamais
Georges Brassens
19 -
Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.
J’ai maintenant tracé ma route au cœur fertile de la mer.
J’arpente un ciel infini avec un sextant tout couvert de légendes marines.
J’entends ton chant d’amour comme un baiser sur un bouton de rose.
Christian Malaplate
extrait de Ton chant d’amour m’a fait sortir de mes nuits dérivantes
18 - Dans les forêts,
dans les villes en braises rouges
au dessus de la mer,
sur les collines parfumées,
vivait une belle bête chaude et fauve
qu’on appelait le bonheur.
Brigitte Fontaine
17 - « Ne vous étonnez pas, objets sacrés et doux,
Si quelqu’air de tristesse obscurcit mon visage.
Quand un savant crayon dessinait cette image
J’attendais l’échafaud et je pensais à vous.»
Jean Antoine Roucher
accusé d’une conspiration il fut guillotiné le 7 thermidor an II avec André Chénier
16 - ESCRIU, SUS LA POLSA, ESCRIU
sul vèspre que davala,escriu
sus ta finituda segura, escriu
la sola distinceion vièlha e fondamentala.
ÉCRIS, SUR LA POUSSIÈRE, ÉCRIS
sur le soir qui descend, écris,
sur la certitude de la finitude, écris
la seule distinction vieille et fondamentale.
Yves Rouquette
«Essai d’office à la ténèbre de Grandmont»
15 - Le jour franchit le soir,
il gagnera
sur la nuit quotidienne.
Ô notre force et notre gloire, pourrez-vous
trouer la muraille des morts ?
Yves Bonnefoy
14 - SUR PABLO PICASSO
Je voudrais écrire comme tu dessines
avec cette rage précise
cette marche aventurière
cette légèreté fidèle-infidèle
picador mon poème
empalerait l'angoisse qui me gerce
j'aimerais écrire comme tu dessines
avec au ventre la jouissance
pleine et vaste de l'imparable geste
Béatrice Libert
13 - RIVIÈRES Je repose mes mains dans cette source
et l’eau purifie mes mains et mes ongles.
Je repose mes mains dans cette source
et mes mains sentent passer dans leurs veines
la musique du monde.
Je repose mes mains dans cette source :
ces longues branches
sèches, ces feuilles couleur de cendre.
Je suis l’arbre, la clarté de l’aube.
Patricio Sanchez
12 - Mais chaque jour, peut-être, on peut reprendre
le filet déchiré, maille après maille,
et ce serait, dans l’espace plus haut,
comme recoudre, astre à astre, la nuit …
Philippe Jaccottet
11 - Chaque matin d’un bond
le soleil prend pied dans mon visage.
Je m’empare de cette brûlure
comme d’un gouvernail.
Lorant Gaspar
10 - Elle
Découpait
Ses
Robes
Dans
Des tissus
D’absence.
Malcolm de Chazal
9 -
J’en appelle à la beauté
qui sera
front d’espoir
Abdellatif Laabi
8 -
Le toit tomba
Le lit se brisa
Il alla se coucher dans l’armoire
Quand l’armoire s’écroula
Il dormit debout
Comme les chevaux
Et les arbres.
Jean Marie PETIT
7 - Aurélia
La belle danse seule sur les chemins
pour les étoiles et pour la sauvagine.
Ses mains suspendues au ciel,
elle laisse le vent la visiter.
Son rire se mêle au chant d’oiseaux de nuit hallucinés.
Aurélia LASSAQUE
6 - Une fleur
en bourgeon
est un rêve en suspens
François SZABO
5 - Gérard de Nerval
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
4 - Frédéric Jacques Temple
L’air se brise
sur les épis du sel
d’un continent de sable montent
les soleils de sang rouillé
ce tout jeune matin
meurt de mémoire lourde.
3 - Andrée Chédid
Les dés sont formels
et la mort souveraine,
Je m’émerveille
de croire en notre saison.
2 - LE CHAT - Guillaume Apollinaire
Je souhaite dans ma maison
Une femme ayant sa raison
Un chat passant parmi les livres
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
1 - LIBELLULE- Jean Joubert
Voyez ! Sur ce roseau pensif
une libellule bleue s’est posée,
tendue, ailes vibrantes,
messagère de la beauté,
toute joie,
et dans l’ombre,
toute lumière.